Au turbin
Y'a pas, je travaille dans un cadre de rêve.
Voici le trajet que j'ai fait ce matin pour aller bosser.
J'explique. En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des vieilles pierres.
Ceci peut parfois compenser cela. J'explique encore.
Ce matin, quand j'arrive à l'école, la cantonnière ( pas des rideaux, le cantonnier-femme de la commune) me dit d'un air désolé : " Berthoise, j'ai oublié de faire rentrer du fioul, y'a pus de chauffage."
" Ah " que je réponds. Le matin, en arrivant au boulot, je suis toujours très loquace.
Je vais dans la classe, c'est vrai qu'il ne fait pas chaud. Je garde mon manteau, bidouille les trois bricoles indispensables au déroulement de la journée et frissonne, c'est vrai qu'il ne fait vraiment pas chaud. Je passe devant le thermomètre. Bigre 11°c. Il fait carrément froid. Ce n'est pas humain de faire travailler des élèves et leur maîtresse dans un froid pareil. Alors, je vais voir la cantonnière et lui demande quand va être livré le fioul. Dans l'après-midi. Vous le savez, je suis frileuse. Il est hors de question que je passe, et les loupiots avec, toute la journée à grelotter. Alors, je propose de délocaliser la classe au prieuré, ( du XVII siècle, inscrit aux monuments historiques) qui lui est chauffé.
C'était bien sympa ce changement d'air.
Ça dépayse.