Des goûts

L'autre soir, j'étais toute seule à la maison. Mon mari était parti s'entraîner à son club de ping-pong tennis de table, les enfants dans leurs logis respectifs. Alors j'ai regardé la téloche. Goldman. Il y avait aussi la Callas sur Arte, mais j'ai regardé Goldman. Ne me demandez pas pourquoi, je ne suis pas une fana de ses chansons ou de sa chanson, parce que c'est justement ce que je lui reproche. Il écrit toujours la même chanson. Pas les textes, mais la musique. Une fois qu'on en a entendu une, on les connaît toutes. Toujours le même rythme, toujours la même résolution, ça me barbe, question d'âge peut-être ; mais le bonhomme me plaît bien. Je ne parle pas de son sourire ou de son joli petit cul. Je vous parle de ce qu'il est ou plutôt de ce qu'il donne à voir de lui. Il me plaît bien, j'ai le droit. Il y a des gens qui pondent des trucs qui me bottent et qui me débectent en tant que personne. Je cherche... Si, si, y'en a. Céline par exemple. Pas Dion, hein ? Louis-Ferdinand Céline. J'ai adoré " Voyage au bout de la nuit" qui est un chef d'oeuvre à mes yeux et pourtant le mec, je ne le trouve ni sympathique, ni recommandable, voire puant. Mais ce qu'il a écrit et la façon dont il l'a écrit me bouleversent.

En ce moment, je lis " L'oeuvre au noir" de Marguerite Yourcenar. Ouais, je peux lire Marguerite Yourcenar. La preuve, je le fais. J'avais aimé " Les mémoires d'Hadrien" et "Gilles et Jeanne". Je vais énoncer une évidence, c'est vachement bien écrit, Marguerite Yourcenar.

Après, je vais lire " L'art français de la guerre" d'Alexis Jenni. J'ai entendu ce matin, qu'il était en lice pour le Goncourt. Je croise les doigts pour Jalexis. Quand je l'aurais lu, je vous dirai.