Comment s'occuper pendant les vacances quand vraiment on ne sait pas quoi faire ?

Voici un billet très long, très pénible et pas vraiment passionnant sur ma vie telle que je la vis pendant la trêve des confiseurs. Pour Coumarine qui prend de bonnes résolutions en fin d'année et Zigmund  et sa table.

Vous le savez, ce n'est plus un secret pour personne, je suis très désordonnée. J'évolue dans un fouillis permanent qui agace ceux qui vivent avec moi, surtout mon mari. Ça fait très longtemps que je lutte et pour l'instant, je suis toujours vaincue, le vent follet met à mal tous mes efforts.
Grosso modo, je réussis quand même à ne pas tout perdre. Je paye les factures à temps, je renvoie les papiers dans les délais. Mon désordre et moi cohabitons sans trop de dégâts.

Mais.... Juste avant les vacances, nous avons reçu les nouvelles cartes vertes pour l'assurance des voitures. J'ai posé celle de la voiture de mon mari avec son courrier, j'ai rangé la mienne avec la carte grise dans un étui que je glisse habituellement avec mes papiers d'identité. Jusque là, j'ai tout bon, rien ne cloche. Là, où ça commence à ne plus aller c'est quand je ne prends pas la peine de vraiment glisser l'étui avec mes papiers et que pour voyager léger, je décide de le mettre dans la portière de la voiture. Quelle drôle d'idée ! Et puis, j'oublie. J'oublie vraiment. Et puis, quelques jours plus tard, je cherche. Je cherche vraiment. Sur ma table ( qui n'a rien à envier à celle de Zigmund), dans mon sac, dans mes sacs, tous mes sacs et j'en ai quelques-uns, dans mon cartable, j'ai un cartable pour transporter les cahiers de classe, dans mes paniers, ceux que j'emmène en courses, dans les poches de mon manteau, dans les poches de mes manteaux, celui de pluie ( il pleut souvent ici), celui des grands froids, celui un peu habillé pour quand je veux faire la belle. Je cherche dans ma voiture ( pas au bon endroit ), dans la voiture de mon mari et je commence à paniquer. Qu'ai-je donc fait de ces §#&¤µ de *£{Ø╣ de papiers ? Je peux être très grossière quand je panique. Et puis je me résigne, j'appelle l'assurance pour avoir une nouvelle carte verte, je vais à la gendarmerie pour déclarer la perte de la carte grise, je me résous à aller avec la déclaration officielle à la préfecture qui est quand même à 35 kms. À la préfecture, la dame de l'accueil m'annonce qu'il me faut un justificatif de domicile, le procès-verbal du contrôle technique ( perdu lui aussi, puisqu'il était avec ma carte grise ). À la gendarmerie, on m'avait dit que la déclaration de perte suffisait. J'ai donc fait un aller-retour jusqu'à Beauvais pour des prunes. Mais bon, c'est pas grave. Je file à Gisors, chez le contrôleur technique qui me fait une  copie de P.V. pour la modique somme de 8 euros, oui quand même, 8 euros pour une feuille A4, et quelques minutes, moins de 5, à chercher mon dossier dans l'ordi. Bien, maintenant que j'ai toutes pièces du dossier, je devrais pouvoir envoyer le tout à la préfecture, la dame à l'accueil m'a dit qu'on pouvait obtenir un duplicata de la carte grise par correspondance. Ouf ! Donc, après quelques heures dans la voiture, quelques démarches auprès de divers organismes, je suis fin prête pour aller à la poste et expédier le tout en recommandé. Et là, le croyez-vous, je mets la main dans la poche de la portière du passager, comme par un éclair de génie ( j'aurais aimé que le génie qui sommeille en moi, se réveille un peu plus tôt ),  je retrouve mes précieux papiers. Je suis drôlement contente. Je retourne à la gendarmerie pour signaler qu'on peut me féliciter, je les ai retrouvés, ils n'étaient pas perdus, juste égarés. Le monsieur qui me reçoit un peu goguenard, m'explique qu'il va falloir aller à la préfecture pour annuler la déclaration de perte, car il l'a déjà envoyée là-bas. Et puis non, ajoute-t-il en rigolant franchement, on peut le faire par correspondance.

Certains vont me dire que je rangeais, je perdrais moins de temps, que l'effort pour mettre les choses en ordre est moindre que l'énergie dépensée en de vaines recherches. Je le sais. Bien sur que je le sais. Des grandes résolutions en ce sens, j'en prends quotidiennement. Je sais bien qu'ils ont raison. Mais un jour, je vous parlerai de mon angoisse devant une maison trop bien rangée et vous comprendrez.