SKI : Où on pourrait croire que je maîtrise la poudreuse

( photo du photographe de la station lors du dernier cours de la semaine )

Et on se tromperait. Le photographe (qui s'est pris une belle gamelle, lui aussi) a saisi un des rares moments où je suis debout dans cette putain de poudreuse. Cette année, j'ai pris des cours. Les copains m'ont dit :" Viens, tu vas voir, on va rigoler !". Ben voyons, ça pour rigoler qu'est-ce qu'ils ont rigolé. Moi, j'ai ri aussi, bien sûr. Parce que je suis de bonne composition et que j'ai le sens du ridicule. Mais j'ai aussi tiré un pénible constat. La loi de la pesanteur est terrible, car le plus dur n'est pas de tomber ( la poudreuse amortit tout ), c'est de se relever ( la poudreuse s'effondre, et c'est difficile de trouver des appuis ). Je crois que j'ai présumé de mes forces. Le cours était un peu au-dessus de mes capacités. Tant qu'on restait sur les pistes, ça allait, je suivais sans problème, mais dès qu'on s'aventurait en hors piste, c'était la cata. J'ai fait des chutes superbes. Je vous rassure, je ne me suis rien cassé, mais je sais que j'ai vieilli : je n'ai plus la même endurance, ni la même souplesse et surtout il m'est difficile de me relever.

Le ciel était bleu, la neige excellente, la table revigorante. Ça y est, je suis rentrée de vacances.

La fille des copains a craqué son pantalon lors d'une chute ( il n'y avait pas que moi qui tombais ) et a porté la vieille combinaison Killy de son père. L'usine Killy était au bourg ( dans l'Oise ), il y avait des ventes promotionnelles 2 fois par an. Killy a vécu dans la petite station où nous allons, avant de partir pour Val d'Isère. Et puis, j'ai beaucoup entendu cette chanson dans mon enfance.